Une vidéo révélée par l’Agence Sir témoigne de l’attaque de la cathédrale de Phekhon par l’armée au Myanmar.
Le 15 mars dernier, la cathédrale de Phekhon, diocèse de l’est du Myanmar, a été victime d’une attaque perpétrée par les forces armées militaires. Un drame révélé par l’Agence Sir, agence de presse de la Conférence épiscopale italienne, qui partageait vendredi la vidéo de l’attaque, et ajoutait qu’un prêtre avait également été menacé.
« #Myanmar : vidéo de l’assaut de la cathédrale de Phekhon. Une arme à feu visait également un prêtre qui tentait d’arrêter l’armée. »
#Myanmar: video dell’assalto contro la cattedrale di Phekhon. Puntata una pistola anche contro un sacerdote che cercava di fermare i militari https://t.co/Yxox0gm5LE pic.twitter.com/qQImx1LXok
— SIR (@agensir) April 16, 2021
La vidéo, visible en cliquant ici, révèle les coups de feu, tirés par les militaires selon l’Agence Sir, ainsi que la fuite de nombreux civils. Selon le recteur de la cathédrale, un prêtre, qui tentait de s’opposer à cet assaut, a été menacé avec une arme à feu.
Selon le média UCA News, Union of Catholic Asian News, plusieurs églises ont été fouillées par les forces de l’ordre. Le 8 avril, “au moins quatre églises catholiques de villages du diocèse de Pathein , dans la division de l’Irrawaddy, ont été fouillées par la police et des soldats à la recherche d’activités présumées illégales ou d’activistes anti-coup d’État”. Le 3 avril, l’église catholique de Mandalay a été perquisitionnée et les églises catholiques, baptistes kachin et anglicanes du canton de Mohnyin ont été fouillées. Le 1er mars, les portes de l’église baptiste de Lashio ont été brisées. Dix chefs religieux et membres du personnel ont été arrêtés avant d’être relâchés.
Au Myanmar, l’Organisation des Nations Unies redoute « la répétition d’un scénario syrien ». La semaine dernière, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, exprimait ses craintes au sujet du pays :
« Je crains que la situation au Myanmar ne se dirige vers un conflit de grande ampleur. »
Elle rappelait alors qu’en Syrie également, en 2011, « des manifestations pacifiques » avaient été « accueillies par une force clairement disproportionnée ».
M.C.
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